L’Aquarium La Rochelle, 60 ans d’engagements en faveur de l’Océan

L’Aquarium La Rochelle est né du rêve de René Coutant, un passionné du monde marin, dont le projet était clairement établi : dès les années 1960, il souhaitait ouvrir un lieu de vulgarisation scientifique où les espèces sous-marines seraient présentées au public. Les visiteurs permettraient en retour de financer de nombreuses recherches scientifiques et projets de conservation et de préservation.

Installé depuis 20 ans sur le bassin des chalutiers, l’Aquarium a permis à 15 millions d’enfants et d’adultes de plonger au cœur de l’Océan. Entre les bassins aux mille couleurs, chacun peut choisir d’apprendre à travers la lecture de 66 écrans explicatifs sur les différentes espèces, 15 espaces pédagogiques ou encore 4 films.

Parmi ce public nombreux, les scolaires occupent une place prépondérante. Plusieurs centaines de milliers d’entre eux ont ainsi profité de l’une des 26 activités pédagogiques imaginées et animées par trois médiatrices scientifiques. Dans une volonté de continuer à transmettre et sensibiliser, l’Aquarium met également à leur disposition une exposition gratuite sur l’estran.

Le site est aussi partenaire de plusieurs expositions et festivals locaux et engagés tels que l’exposition Climat Océan, le FIFAV ou encore les Francofolies, ces deux derniers étant labellisés éco-manifestations.

L’Aquarium viens d’obtenir la certification NF Environnement Sites de visite, délivré par AFNOR Certification, qui récompense les lieux culturels et touristiques inscrits dans une démarche environnementale.

Pourquoi vous êtes vous engagé dans une démarche de labellisation ?

La démarche de l’Aquarium La Rochelle n’est, à l’origine, pas liée à une volonté de labellisation.

Il s’agissait de faire un bilan des différentes actions menées et d’identifier les futurs projets à intégrer dans notre démarche environnementale.

Il s’est avéré que l’Aquarium, par ses engagements historiques, répondait à l’ensemble des critères obligatoires du label NF Environnement sites de visite et à la majorité des critères optionnels.

L’obtention du label constitue un axe de communication unique face à la multiplicité des initiatives portées par l’Aquarium tant auprès du public que de l’équipe

Il est trop tôt pour formuler un retour d’expérience sur ce label mais la structuration de la politique de tourisme durable permet de formaliser la démarche d’amélioration continue de l’Aquarium.

Comment les programmes de recherche participent aux objectifs du site touristique engagé ?

Depuis sa création, l’Aquarium La Rochelle développe un programme d’observations et de recherches en faveur des tortues marines observées sur la façade Manche-Atlantique et met en œuvre le programme scientifique de l’Observatoire des tortues marines de France métropolitaine et de Saint Pierre et Miquelon.

Il accueille et soigne les tortues marines dans l’objectif de les réintroduire dans le milieu naturel. Ses actions sont soutenues par le Ministère en charge de l’environnement et plus récemment par l’Office Français de la Biodiversité.

L’Aquarium accueille par ailleurs des chercheurs et doctorants au sein de l’établissement et entretient des partenariats avec des institutions scientifiques. Récemment, une doctorante de l’université de Bonn en Allemagne s’est appuyée sur les infrastructures afin d’étudier le comportement alimentaire des sardines et de leur capacité à filtrer la nourriture. Ces recherches sur leur comportement alimentaire pourraient apporter des solutions au problème des rejets de microplastiques dans les océans et notamment des fibres textiles issues du lavage en machine des vêtements en matière synthétique.

Quels sont vos engagements au quotidien ?

Derrière les vitres des aquariums, les engagements rythment les arbitrages et le quotidien. Les missions se déclinent dans de nombreux secteurs tel que :

• Le toit de l’Aquarium est équipé de grands panneaux solaires depuis 14 ans. L’installation produit le besoin énergétique de 5 foyers de quatre personnes. En mars 2020, le site a choisi de renouveler ses pompes à chaleur dans le but de réduire la consommation énergétique du bâtiment et utiliser un gaz ayant une faible toxicité et n’impactant pas la couche d’ozone.
• Une gestion des déchets optimisée : En partenariat avec l’éco-réseau rochelais Biotop, 20 flux sont triés dans le but d’être recyclés : ficelles, plastiques, films de palettes… Les 2 tonnes de déchets verts annuel de la serre tropicale sont quant à elles broyées par le botaniste puis transportées à l’unité de compostage
• L’eau une ressource précieuse : La serre tropicale possède un système d’irrigation automatisé offrant un arrosage précis. Elle est également dotée de rétenteurs d’eau dans le sol.

Louise Caubien Responsable communication