Nouvelles attentes des consommateurs, évolutions du marché, réglementations à venir… N'hésitez plus, prenez le virage de l'éco-conception et gagnez du PEPS : Performance / Eco-conception / Produit / Service !
Cela ne vous a pas échappé. Dans la rue, en entreprise, au sein du gouvernement, chez les jeunes, les moins jeunes, dans l’agriculture, l’industrie, l’alimentation et la mode… Nul n’échappe à la montée en puissance de la conscience environnementale !
La réglementation aidant, l’éco-conception ne va pas rester l'apanage de quelques entreprises. Elle va massivement intégrer les processus d'innovation des entreprises pour entrainer la société vers un horizon plus responsable. Levier d’anticipation et d’innovation, elle est LE moyen de tirer votre épingle du jeu face aux attentes croissantes des parties prenantes.
3 raisons pour mettre l’éco-conception au menu de votre fin d’année 2019 !
Raison n°1 : les citoyens sont dans l'attente
Des premières marches pour le climat il y a un an, à la grève de la jeunesse lancée par Greta Thunberg, en passant par le soutien à l’assignation en justice de l’Etat pour inaction face au changement climatique (2 millions de signatures à la pétition de soutien, record historique français), la mobilisation citoyenne en faveur du climat prend de l’ampleur. La société civile, qui a maintenant une bonne connaissance des enjeux environnementaux de notre siècle, réclame des actes. D'après leBaromètre GreenFlex-ADEME 2019 de la consommation responsable, 60% des français pensent qu’il est urgent d’agir pour la planète et 50% considérent qu’il faut complètement revoir notre modèle économique.
Ainsi si 61% des français pensent que les entreprises ont un rôle très important pour agir en faveur du développement durable, ils ne sont que 25% à considérer qu’elles leur fournissent assez d’informations sur les conditions de fabrication des produits. Dans le même temps, 74% des consommateurs déclarent avoir changé tout ou partie de leur habitude de consommation afin d’en diminuer l’impact. Concrètement, cela signifie que dans les rayons, comme devant leurs écrans sur les sites d’achats, les consommateurs cherchent des produits plus respectueux de l’Homme et l’Environnement. Déçus par le « greenwashing » de la fin des années 2000, les consommateurs font aujourd’hui confiance aux petits commerçants, à la vente directe et aux réseaux spécialisés (AMAP, magasins bio…).
Si 61% des français pensent que les entreprises ont un rôle très important pour agir concrètement en faveur du développement durable, ils ne sont que 25% à considérer qu’elles leur fournissent assez d’information sur les conditions de fabrication des produits.
Raison n°2 : les grandes entreprises montrent la voie
Pour répondre aux attentes de la société, pour anticiper les nouvelles réglementations ou par conviction, les entreprises font évoluer leurs modes de production en faveur de l’environnement. Citons par exemple, le succès de l’appel à actions Business ambition for 1.5°C (en français, Ambition 1,5°C entreprises) lancé en juin dernier par le Global Compact des Nations Unies, pour que les entreprises privées apportent leur part, essentielle et nécessaire, à la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) afin de limiter les pires impacts du changement climatique. 87 grandes entreprises se sont engagées à prendre des objectifs climatiques compatibles avec une trajectoire 1,5°C. On y retrouve notamment les poids-lourds de l'économie - Nestlé, Danone, Burberry, Saint Gobain et l’Oréal. De son côté, le nouveau dirigeant d’Unilever a déclaré cet été que le groupe pourrait se séparer de certaines de ses marques si elles ne faisaient pas la preuve de leur durabilité. Et ce, même si elles sont rentables.
Raison 3 : la réglementation anti-gaspi se prépare
Le projet de loi anti-gaspillage pour une économie circulaire porté par Brune Poirson devrait passer devant l’Assemblée Nationale d’ici la fin de l’année. Cette loi va bousculer les entreprises : modèle de vente, de fin de vie, emballage, réparabilité… Pas de doute, le gouvernement souhaite faire entrer les entreprises dans l’économie circulaire. Cette loi vise à accompagner une transition profonde et irréversible des modèles de production et de consommation pour sortir enfin du modèle linéaire - extraire, fabriquer, consommer, jeter - et adopter un modèle circulaire, sobre en consommation des ressources non renouvelables. Plusieurs mesures adoptées par le Sénat fin septembre impacteront directement les entreprises :
- Interdiction d’éliminer des produits neufs invendus
Les producteurs auront l’obligation de réemployer (le don est inclus), de réutiliser ou de recycler leurs invendus. - Favoriser la réparation et l’utilisation des pièces détachées
Cela passe notamment par la mise en place d’un indice de réparabilité et une obligation de mise à disposition de pièces de rechange. - Création de de nouvelles filières REP - Responsabilité Elargie des Producteurs
En se basant sur le principe pollueur-payeur, ces filières visent à intégrer le coût de la fin de vie des produits lors de sa mise sur le marché avec ce que l'on appelle l'éco-contribution. Ce système fonctionne déjà sur l’électroménager, les meubles et les emballages Le Gouvernement souhaite créer des filières REP pour de nouvelles catégories de produits comme les jouets, les mégots et les produits du bâtiment. Chaque projet de création de filière REP devra passer devant le Sénat et l’Assemblée Nationale. - Recréer la consigne
avec la mise en place d’une consigne pour recyclage à laquelle serait adossée une consigne pour réemploi.
Pour faire de ce virage obligatoire un tremplin pour son entreprise, l’éco-conception est la clé !
6 points pour comprendre l’éco-conception
- Une approche produit. On se focalise sur un produit ou une gamme de produits.
- Une approche multi-étapes. On regarde les impacts environnementaux sur tout le cycle de vie. Quelle matière première consommée ? Comment est-elle transformée ? Quel transport nécessaire ? Comment le produit sera utilisé ? Que deviendra-t-il quand il ne sera plus utilisé/utilisable ? etc.
- Une approche multi-critères. On identifie les impacts environnementaux selon plusieurs critères : consommation d’eau, pollution dans l’air, utilisation de ressources rares, etc.
- Afin d’éviter les transferts d’impacts. Cette approche multi-étapes et multi-critères permet d’éviter de transférer les impacts environnementaux d’une étape à l’autre ou d’un critère à l’autre. Un exemple de transfert serait de faire un produit utilisant moins de matière mais consommant plus d'énergie à l’usage.
- Approche de compromis. Malgré tout les efforts, votre produit ne sera pas parfait. Il aura nécessairement des impacts environnementaux. De plus, un produit (trop) parfait pourrait ne pas se vendre. Gardez en tête les usagers à qui vous destinez le produit, jusqu’où vous suivront-il dans votre démarche ?
- Un levier d’innovation. Grâce à sa vision multi-critères et multi-étapes, l'éco-conception offre une contrainte propice à l'innovation et à la créativité dans le développement de vos produits.
La CCI vous accompagne
En France l’éco-conception est portée par le Pôle Eco-conception. Vous trouverez de nombreuses ressources documentaires sur leur site internet. En Nouvelle-Aquitaine, la CCI des Landes est le relai régional du Pôle Eco-conception. Nos experts en éco-conception vous accompagnent dans votre aventure éco-conçue, depuis la découverte (pré-diagnostic, formation…) jusqu’à la mise en œuvre (suivi de projet, vérification de pistes d’éco-conception) et la valorisation de votre démarche (communication environnementale, trophées éco-conception…). Fort de ses vingt ans d’expérience et de son réseau régional et national, le service éco-conception est à vos côtés pour faire grandir un projet d’éco-conception qui vous correspond.
En plus de vous accompagner, la CCI a aussi pour rôle de faire rayonner l’éco-conception régionalement. Dans ce but, elle organise tous les deux ans le colloque régional éco-conception. Cette année, nous vous avons concocté un programme à la hauteur de l’actualité environnementale ! A découvrir ici !
