Des experts au service de l'environnement et du développement durable
Vous avez entrepris une démarche de développement durable, pouvez-vous nous dire en quoi elle consiste ?
IANESCO est depuis longtemps confronté aux problèmes de pollution environnementale du fait de son activité. En effet, c’est même le cœur de notre métier car nous intervenons auprès de nos clients pour démontrer et quantifier leurs rejets dans les eaux, les sols, l’air…
C’est donc tout naturellement que le laboratoire a mis en œuvre une démarche de HSE avec 3 priorités :
- Réduire l’impact de ses activités sur l’environnement,
- Assurer la conformité à la réglementation,
- Avoir une démarche responsable dans le sens du développement durable.
La première étape que nous avons mise en œuvre a consisté à réduire le gisement et la production de nos déchets, à travers l’opération collective PACTE prévention déchets, pilotée par Grand Poitiers et la CCI de la Vienne.
Concrètement, comment cette démarche est-elle mise en au œuvre dans votre activité ?
Elle a été initiée très tôt avec la gestion des déchets. En effet, en tant que laboratoire, nous possédons de nombreux déchets chimiques qu’il ne faut surtout pas jeter « à l’évier » ! Tout un travail en amont a été effectué. De plus, lors de la construction des nouveaux locaux en 2006, les locaux de stockage des produits et des déchets ont été dimensionnés et mis en place.
Nous continuons au quotidien à faire respecter les règles en vigueur. L’ensemble du personnel y est sensibilisé notamment lors de leur accueil par le service QHSE.
Quelles améliorations avez-vous pu apporter sur votre site à travers l'opération "PACTE prévention déchets" ?
L’opération « PACTE DECHETS » en 2012-2013 nous a permis de faire un diagnostic complet de l’ensemble de nos déchets (produits chimiques, papier, cartons, verre, huile…). Nous avons ensuite identifié les sources les plus rapides de réduction de déchets, en l’occurrence, le papier. Celui-ci est utilisé en interne mais il constitue également ce qui est fourni aux clients, en l’occurrence, un rapport d’essais comportant les résultats de toutes les analyses réalisées.
Après avoir limité le nombre d’imprimantes, valorisé les impressions recto-verso, nous avons déployé l’utilisation de polices de caractères économe en encre, nous avons structuré notre réseau informatique afin de favoriser le stockage des données en format PDF. Nous avons ainsi obtenu des résultats très encourageants. Auparavant, une analyse générait 1,31 feuille de papier. Au 30 avril 2013 nous en étions à 1,06 feuilles (-20%). Le nombre de cartouches a ainsi baissé de 198 à 100 par an.
Au printemps 2014, nous sommes passés à la vitesse supérieure. Maintenant, la majorité de nos clients reçoivent rapports d’essais et factures par email. Les indicateurs se sont donc encore améliorés.
Quelle est votre clientèle et est-elle sensible, réceptive, au choix d'une stratégie de développement durable que vous avez fait ?
C’est un aspect qui intervient de plus en plus, notamment lors des réponses aux appels d’offres. Il y a également des secteurs d’activité plus sensibles que d’autres (industries chimiques, industries nucléaires…). A ce propos, IANESCO est signataire de la charte Responsible Care®, initiative mondiale de l’industrie chimique pour l’amélioration continue des performances dans les domaines de la santé, de la sécurité et de l'environnement (HSE).
Quelles nouvelles démarches comptez-vous mettre en œuvre pour poursuivre dans la voie de l'amélioration continue ?
La réduction de notre consommation d’énergie est devenue une priorité. Le 16 mai 2014 dernier, nous nous sommes engagés dans l’opération collective OGURE. Cette action permet de bénéficier sur 18 mois d’une étude technique initiale, d’un diagnostic énergétique, d’une aide à la mise en place de solutions d’économies d’énergie et de temps d’échanges collectifs entre entreprises participantes à l’opération.
Nous continuons également en interne sur les autres pistes de réduction des déchets diagnostiqué en 2012-2013 dans le cadre du PACTE DECHETS à travers, notamment, le tri du verre non souillé, le recyclage et l’installation d’une benne dédiée.
Quel conseil donneriez-vous en particulier à d'autres dirigeants d'entreprises pour engager une démarche de développement durable ?
Bien identifier les sources d’amélioration ; les quantifier et avancer pas à pas. Ces sont en général des actions sur du long terme, qui monopolisent du temps. Autant donc bien creuser les pistes et mettre en face les solutions adéquates tout de suite. De plus, il faut communiquer régulièrement en interne et y associer le personnel : c’est un véritable enjeu d’entreprise. Enfin, se faire accompagner dans le cadre des campagnes comme le « PACTE DECHETS » et OGURE apporte indéniablement des améliorations plus rapides.